Le contexte économique est peu favorable aux exploitations d’élevage ovin allaitant et a fortiori à celle conduites en agriculture biologique, du fait des coûts extrêmement élevés des matières premières végétales.
Ainsi, en montagne, où la culture de céréales pour le troupeau est relativement limitée, la marge brute par brebis est inférieure de 24 % à celle des élevages conventionnels, dont certains sont, il est vrai, très performants en terme de productivité numérique (système d’agnelage accéléré).
Le revenu est néanmoins identique en AB grâce surtout à des charges de structure très limitées. En plaine, grâce à une bonne autonomie alimentaire, des résultats économiques de niveau correct sont au rendez-vous, avec des niveaux de marge brute et de revenu comparables à ceux obtenus en élevage conventionnel lorsque les charges de structure sont comparables. Il est vrai qu’en zone de plaine une autonomie alimentaire élevée peut être plus facilement atteinte grâce à l’implantation de prairies temporaires et la production de céréales à la ferme. Dans la nouvelle conjoncture céréalière, la maximisation de l’autonomie fourragère (part de production réalisée à partir des ressources fourragères) est plus que jamais déterminante, en montagne où le coût d’achat du concentré peut être rédhibitoire, en plaine également où cela peut permettre aux éleveurs les plus autonomes de vendre une partie des céréales récoltées.